Passionné de football, il vibre avec les
enfants pour cette coupe du monde 2014. El mundial est leur sujet de
prédilection et c’est peu dire. Il fait désormais partie de l’équipe de foot du
CIMA en tant que goal blessé officiel ! Très proche des enfants, il a
développé avec eux une relation très complice mais a su garder son autorité. La
bonne humeur des Pérouennais doit aussi beaucoup à son rire communicatif. Il s’agit bien sûr de Pierre-Etienne, l’homme
aux milles surnoms : PEG avant d’arriver sur le sol péruvien, les enfants
l’ont renommé Pegueño ou encore PEGGY.
Comment vas-tu ?
Comment je vais : bien, très bien !
Je me suis bien reposé à Lima, j’ai fait le plein d’énergie donc tout roule. Et
puis, c’est une aventure vraiment incroyable, le moral est là… C’est
génial !
Comment se passe la mission jusqu’ici ?
D’un point de vue « groupe » :
c’est parfait, on se marre beaucoup. La cohésion est comme je l’avais
imaginée : très bonne ! C’est vraiment cool !
D’un point de vue « professionnel » : ça se passe plutôt bien. Le démarchage a été efficace, les projets ont abouti, les activités se mettent en place avec succès… C’est vraiment très encourageant. Cependant, il reste beaucoup de choses à faire notamment dans la prise de contact avec les entreprises.
D’un point de vue « professionnel » : ça se passe plutôt bien. Le démarchage a été efficace, les projets ont abouti, les activités se mettent en place avec succès… C’est vraiment très encourageant. Cependant, il reste beaucoup de choses à faire notamment dans la prise de contact avec les entreprises.
D'un point de vue personnel : c'est une aventure formidable! Certes, on apporte aux enfants, on est là pour les aider... mais on reçoit tellement en retour. Ce que l'on vit ici, sur le plan humain, c'est juste un truc de dingue!
Ton plus beau souvenir à mi-parcours de notre
aventure au CIMA ?
Il y en a tellement… Le plus beau sera de
vivre le titre de champion du monde de la France au Pérou avec les gosses.
(rires) Non, en vrai, il y en a beaucoup : je pense à l’anniversaire du
CIMA, aux matchs de foot, l’après-midi sportive en mode Koh Lanta organisée
pour les enfants, à toutes les discussions du quotidien… En choisir un est
impossible, je n’ai pas encore assez de recul.
Que penses-tu des différents projets de
l’équipe et de leur mise en place ?
Le Cinébus : Cela a permis d’apporter du
plaisir aux enfants, très contents de pouvoir revoir des films au CIMA.
Le projet de partenariat avec les universités : C’est le plus important selon moi. Cela peut s’inscrire comme quelque chose de durable qui permettrait au CIMA d’avoir une recherche de fonds plus efficace mais cela permettrait aussi aux jeunes du CIMA d’avoir un contact avec des étudiants extérieurs dans le cadre de soutien scolaire par exemple. Donc je pense vraiment que cela pourrait s’avérer positif.
L’hydroponie : J’ai mis beaucoup de temps à comprendre ce projet et je ne suis pas encore bien sûr de le maîtriser mais il m’apparaît comme très important. Réalisé en coopération avec le Rotary Club de Lima, il serait un moyen de cultiver et vendre des fruits et légumes produits au CIMA à l’extérieur. Ainsi, cela pourrait permettre au CIMA de soulever quelques fonds en plus.
Le projet de partenariat avec les universités : C’est le plus important selon moi. Cela peut s’inscrire comme quelque chose de durable qui permettrait au CIMA d’avoir une recherche de fonds plus efficace mais cela permettrait aussi aux jeunes du CIMA d’avoir un contact avec des étudiants extérieurs dans le cadre de soutien scolaire par exemple. Donc je pense vraiment que cela pourrait s’avérer positif.
L’hydroponie : J’ai mis beaucoup de temps à comprendre ce projet et je ne suis pas encore bien sûr de le maîtriser mais il m’apparaît comme très important. Réalisé en coopération avec le Rotary Club de Lima, il serait un moyen de cultiver et vendre des fruits et légumes produits au CIMA à l’extérieur. Ainsi, cela pourrait permettre au CIMA de soulever quelques fonds en plus.
Penses-tu que notre action aura des
répercussions durables sur le long terme ?
Selon moi tout dépend du succès de
l’hydroponie et des partenariats avec les universités qui peuvent être vraiment
bénéfiques sur le long terme. Mais, déjà ne serait-ce que sur le plan humain ,
notre action est bénéfique sur le long terme pour nous comme pour eux. Il
suffit de voir comme les Pérouennais 2013 sont restés dans la mémoire et les
cœurs des jeunes. Notre passage nous marque à vie mais c’est aussi quelque
chose de réciproque. Je pense notamment à Gabriel qui a eu le goût d’apprendre
les langues grâce à Guillemette l’année dernière. Depuis il demande à chaque
missionneux de lui apprendre quelques mots d’anglais. Comme quoi, une simple action
de notre part OU de leur part peut avoir des répercussions durables.
[Tout de suite il se tourne vers Gwendal]
Comme l’a dit Lucie la semaine dernière, on a notre Gwendi national qui est une
pépite à anecdotes. Alors je vais vous raconter l’épisode de Gwendal, Javier et le vidéoprojecteur.
Il faut savoir que Gwendal est la personne qui a ramené un vidéoprojecteur de France pour le Cinébus. Déjà, arrivé à l’aéroport d’Orly, on a très vite compris que si on voulait rester vivant, il ne fallait pas toucher au sac qui contenait le vidéoprojecteur. Une fois déposé en soute, il nous a dit à plusieurs reprises qu’il stressait pour le vidéoprojecteur, du bon traitement du matériel, du fait qu’il pourrait être saisi par la douane péruvienne… Puis est venu le long moment de l’attente des bagages. Gwendal s’est posté silencieux et tendu aux avant-postes, c’est-à-dire, juste à la sortie des bagages. Petit à petit, Gwendal perdait patience et il voulait le vidéoprojecteur. Et après une bonne trentaine de minutes d’attentes : ALLELUIA ! Le sac est arrivé ! De nouveau personne n’osait toucher ni à son sac, ni au chariot sur lequel il était posé. Mais suite à un moment d’égarement il a laissé son chariot aux mains de Javier, notre gentil chauffeur venu nous chercher à l’aéroport. Mais peu importe, il ne s’en était pas rendu compte et il marchait confiant et serein. Et c’est là que le drame arriva : le sac tomba du chariot. Cledor, Lucie et moi-même nous retournons pour voir la tête de Gwendal, et il gardait son air enjoué. Fort heureusement, il n’avait pas vu la scène. Le meilleur moment a été quand Javier a attrapé le sac et l’a redéposé sur le chariot. Gwendal vit que notre chauffeur touchait à son sac et son regard s’est éteint même s’il n’était pas au courant de la chute. Enfin bref, Lucie Cledor et moi-même, en ayant vu toute la scène, avons eu un bon gros fou-rire, le premier fou-rire péruvien…
Il faut savoir que Gwendal est la personne qui a ramené un vidéoprojecteur de France pour le Cinébus. Déjà, arrivé à l’aéroport d’Orly, on a très vite compris que si on voulait rester vivant, il ne fallait pas toucher au sac qui contenait le vidéoprojecteur. Une fois déposé en soute, il nous a dit à plusieurs reprises qu’il stressait pour le vidéoprojecteur, du bon traitement du matériel, du fait qu’il pourrait être saisi par la douane péruvienne… Puis est venu le long moment de l’attente des bagages. Gwendal s’est posté silencieux et tendu aux avant-postes, c’est-à-dire, juste à la sortie des bagages. Petit à petit, Gwendal perdait patience et il voulait le vidéoprojecteur. Et après une bonne trentaine de minutes d’attentes : ALLELUIA ! Le sac est arrivé ! De nouveau personne n’osait toucher ni à son sac, ni au chariot sur lequel il était posé. Mais suite à un moment d’égarement il a laissé son chariot aux mains de Javier, notre gentil chauffeur venu nous chercher à l’aéroport. Mais peu importe, il ne s’en était pas rendu compte et il marchait confiant et serein. Et c’est là que le drame arriva : le sac tomba du chariot. Cledor, Lucie et moi-même nous retournons pour voir la tête de Gwendal, et il gardait son air enjoué. Fort heureusement, il n’avait pas vu la scène. Le meilleur moment a été quand Javier a attrapé le sac et l’a redéposé sur le chariot. Gwendal vit que notre chauffeur touchait à son sac et son regard s’est éteint même s’il n’était pas au courant de la chute. Enfin bref, Lucie Cledor et moi-même, en ayant vu toute la scène, avons eu un bon gros fou-rire, le premier fou-rire péruvien…
Nous revenons tout juste d’un week end à Lima,
que t’inspire cette ville ? On est mieux au CIMA ?
Ah Lima… C’est pas très beau… Comme on pouvait
l’imaginer le contraste entre pauvreté et richesse est énorme. Il y a des
quartiers riches et à quelques kilomètres des quartiers vraiment très pauvres.
C’est très marquant. Et puis Lima c’est aussi la poussière, la pollution… Par
contre, les gens sont très gentils, toujours avenants pour donner un conseil.
Presque trop d’ailleurs car ils nous aident même quand ils ne savent absolument
pas.
La France, le mondial au Pérou : vivre la
coupe du monde ici, ça fait quoi ? Quels sont tes pronostics ?
Elle est difficile à suivre. Les horaires sont
peu favorables pour les matchs (ndlr : 11h et 15h). Donc forcément, on la vit avec un peu
moins d’intensité. Mais on est tout de même connecté notamment avec la
télévision au CIMA : on ne rate aucun match de l’équipe de France par
exemple et puis les petits sont toujours ravis de nous chambrer sur l’équipe de
France. C’est vraiment très drôle. Un prono : Une finale France-Argentine
brillamment remportée.
Selon toi, quelle est l’action la plus
importante que nous menons pour l’épanouissement des enfants ?
La vie de tous les jours, le quotidien, leur
parler, les faire rire, leur raconter notre vie, notre monde… Tous cela permet de leur donner du bonheur et de l’espoir, enfin je l’espère…
Déjà, que c’est quelque chose qui se prépare
et qui ne doit pas se faire sur un coup de tête. Car il faut être dans une
démarche d’ouverture, de sincérité et de don de soi. L’humanitaire c’est
découvrir d’autres hommes. Et puis ma vision de l’humanitaire est assez
particulière : j’ai toujours pensé que donner de l’eau, de la nourriture
c’était important car ça permet de rester en vie mais il ne deviennent pas
vivant au sens actif du terme grâce à cela. Pour être heureux, il faut avant
tout vivre des expériences humaines, être en relation avec les autres, donner
de sa personne, partager… Et au CIMA, c’est vraiment ce dont les jeunes ont
besoin, car ils ont de quoi manger, boire… ce dont ils ont besoin c’est de
faire de belles rencontres.
Le ridicule ne tue pas : en as-tu été une
preuve ces dernières semaines ?
Comme vous avez pu le voir sur le dernier
article, le costume que l’on avait pour la danse de l’anniversaire du CIMA
était quelque chose de bien ridicule. Et puis, tomber suite à un choc contre un
petit de 14ans au football alors même que je suis gardien, et ne pas s’en
relever… Ca a été un peu une humiliation. Fort heureusement, rien de bien
grave !
J’aime beaucoup, ça m’éclate. J’adorais écrire
quand j’étais petit et c’est un moyen de s’y remettre. Et puis c’est toujours
agréable de faire en sorte que les personnes qui ne sont pas avec nous puissent
nous suivre quand même. Je regarde régulièrement le nombre de vues sur le blog,
je trouve ça marrant et gratifiant de voir qu’en moyenne une soixantaine de
personne passe sur notre blog tous les jours. Et puis j’essaye de faire
participer tout le monde, de trouver des formats plus agréable pour la lecture,
plus divertissants. C’est d’ailleurs pour cela que l’on fait des interviews.
J’ai encore plein d’idées d’articles à venir ! Enfin bref, j’y prends du
plaisir et j’espère que vous aussi !
Interview réalisée par Lucie Haddad