lundi 30 juin 2014

Interview 3 !!

Passionné de football, il vibre avec les enfants pour cette coupe du monde 2014. El mundial est leur sujet de prédilection et c’est peu dire. Il fait désormais partie de l’équipe de foot du CIMA en tant que goal blessé officiel ! Très proche des enfants, il a développé avec eux une relation très complice mais a su garder son autorité. La bonne humeur des Pérouennais doit aussi beaucoup à son rire communicatif.  Il s’agit bien sûr de Pierre-Etienne, l’homme aux milles surnoms : PEG avant d’arriver sur le sol péruvien, les enfants l’ont renommé Pegueño ou encore PEGGY.

Bonjour PEG
Comment vas-tu ?
Comment je vais : bien, très bien ! Je me suis bien reposé à Lima, j’ai fait le plein d’énergie donc tout roule. Et puis, c’est une aventure vraiment incroyable, le moral est là… C’est génial !

Comment se passe la mission jusqu’ici ?
D’un point de vue « groupe » : c’est parfait, on se marre beaucoup. La cohésion est comme je l’avais imaginée : très bonne ! C’est vraiment cool !
D’un point de vue « professionnel » : ça se passe plutôt bien. Le démarchage a été efficace, les projets ont abouti, les activités se mettent en place avec succès… C’est vraiment très encourageant. Cependant, il reste beaucoup de choses à faire notamment dans la prise de contact avec les entreprises.
D'un point de vue personnel : c'est une aventure formidable! Certes, on apporte aux enfants, on est là pour les aider... mais on reçoit tellement en retour. Ce que l'on vit ici, sur le plan humain, c'est juste un truc de dingue!

Ton plus beau souvenir à mi-parcours de notre aventure au CIMA ?
Il y en a tellement… Le plus beau sera de vivre le titre de champion du monde de la France au Pérou avec les gosses. (rires) Non, en vrai, il y en a beaucoup : je pense à l’anniversaire du CIMA, aux matchs de foot, l’après-midi sportive en mode Koh Lanta organisée pour les enfants, à toutes les discussions du quotidien… En choisir un est impossible, je n’ai pas encore assez de recul.


Que penses-tu des différents projets de l’équipe et de leur mise en place ?
Le Cinébus : Cela a permis d’apporter du plaisir aux enfants, très contents de pouvoir revoir des films au CIMA.
Le projet de partenariat avec les universités : C’est le plus important selon moi. Cela peut s’inscrire comme quelque chose de durable qui permettrait au CIMA d’avoir une recherche de fonds plus efficace mais cela permettrait aussi aux jeunes du CIMA d’avoir un contact avec des étudiants extérieurs dans le cadre de soutien scolaire par exemple. Donc je pense vraiment que cela pourrait s’avérer positif.
L’hydroponie : J’ai mis beaucoup de temps à comprendre ce projet et je ne suis pas encore bien sûr de le maîtriser mais il m’apparaît comme très important. Réalisé en coopération avec le Rotary Club de Lima, il serait un moyen de cultiver et vendre des fruits et légumes produits au CIMA à l’extérieur. Ainsi, cela pourrait permettre au CIMA de soulever quelques fonds en plus.

Penses-tu que notre action aura des répercussions durables sur le long terme ?
Selon moi  tout dépend du succès de l’hydroponie et des partenariats avec les universités qui peuvent être vraiment bénéfiques sur le long terme. Mais, déjà ne serait-ce que sur le plan humain , notre action est bénéfique sur le long terme pour nous comme pour eux. Il suffit de voir comme les Pérouennais 2013 sont restés dans la mémoire et les cœurs des jeunes. Notre passage nous marque à vie mais c’est aussi quelque chose de réciproque. Je pense notamment à Gabriel qui a eu le goût d’apprendre les langues grâce à Guillemette l’année dernière. Depuis il demande à chaque missionneux de lui apprendre quelques mots d’anglais. Comme quoi, une simple action de notre part OU de leur part peut avoir des répercussions durables.


Quelle est l’anecdote la plus drôle du séjour ?
[Tout de suite il se tourne vers Gwendal] Comme l’a dit Lucie la semaine dernière, on a notre Gwendi national qui est une pépite à anecdotes. Alors je vais vous raconter l’épisode de Gwendal,  Javier et le vidéoprojecteur.
Il faut savoir que Gwendal est la personne qui a ramené un vidéoprojecteur de France pour le Cinébus. Déjà, arrivé à l’aéroport d’Orly, on a très vite compris que si on voulait rester vivant, il ne fallait pas toucher au sac qui contenait le vidéoprojecteur. Une fois déposé en soute, il nous a dit à plusieurs reprises qu’il stressait pour le vidéoprojecteur, du bon traitement du matériel, du fait qu’il pourrait être saisi par la douane péruvienne… Puis est venu le long moment de l’attente des bagages. Gwendal s’est posté silencieux et tendu aux avant-postes, c’est-à-dire, juste à la sortie des bagages.  Petit à petit, Gwendal perdait patience et il voulait le vidéoprojecteur. Et après une bonne trentaine de minutes d’attentes : ALLELUIA ! Le sac est arrivé ! De nouveau personne n’osait toucher ni à son sac, ni au chariot sur lequel il était posé. Mais suite à un moment d’égarement il a laissé son chariot aux mains de Javier, notre gentil chauffeur venu nous chercher à l’aéroport. Mais peu importe, il ne s’en était pas rendu compte et il marchait confiant et serein. Et c’est là que le drame arriva : le sac tomba du chariot. Cledor, Lucie et moi-même nous retournons pour voir la tête de Gwendal, et il gardait son air enjoué. Fort heureusement, il n’avait pas vu la scène. Le meilleur moment a été quand Javier a attrapé le sac et l’a redéposé sur le chariot. Gwendal vit que notre chauffeur touchait à son sac et son regard s’est éteint même s’il n’était pas au courant de la chute. Enfin bref, Lucie Cledor et moi-même, en ayant vu toute la scène, avons eu un bon gros fou-rire, le premier fou-rire péruvien…

Nous revenons tout juste d’un week end à Lima, que t’inspire cette ville ? On est mieux au CIMA ?
Ah Lima… C’est pas très beau… Comme on pouvait l’imaginer le contraste entre pauvreté et richesse est énorme. Il y a des quartiers riches et à quelques kilomètres des quartiers vraiment très pauvres. C’est très marquant. Et puis Lima c’est aussi la poussière, la pollution… Par contre, les gens sont très gentils, toujours avenants pour donner un conseil. Presque trop d’ailleurs car ils nous aident même quand ils ne savent absolument pas.

La France, le mondial au Pérou : vivre la coupe du monde ici, ça fait quoi ? Quels sont tes pronostics ?
Elle est difficile à suivre. Les horaires sont peu favorables pour les matchs (ndlr : 11h et  15h). Donc forcément, on la vit avec un peu moins d’intensité. Mais on est tout de même connecté notamment avec la télévision au CIMA : on ne rate aucun match de l’équipe de France par exemple et puis les petits sont toujours ravis de nous chambrer sur l’équipe de France. C’est vraiment très drôle. Un prono : Une finale France-Argentine brillamment remportée.

Selon toi, quelle est l’action la plus importante que nous menons pour l’épanouissement des enfants ?
La vie de tous les jours, le quotidien, leur parler, les faire rire, leur raconter notre vie, notre monde… Tous cela permet de leur donner du bonheur et de l’espoir, enfin je l’espère…


Que dirais-tu à d’autres jeunes (ou moins jeunes) qui souhaiteraient faire de l’humanitaire voire venir au CIMA ?
Déjà, que c’est quelque chose qui se prépare et qui ne doit pas se faire sur un coup de tête. Car il faut être dans une démarche d’ouverture, de sincérité et de don de soi. L’humanitaire c’est découvrir d’autres hommes. Et puis ma vision de l’humanitaire est assez particulière : j’ai toujours pensé que donner de l’eau, de la nourriture c’était important car ça permet de rester en vie mais il ne deviennent pas vivant au sens actif du terme grâce à cela. Pour être heureux, il faut avant tout vivre des expériences humaines, être en relation avec les autres, donner de sa personne, partager… Et au CIMA, c’est vraiment ce dont les jeunes ont besoin, car ils ont de quoi manger, boire… ce dont ils ont besoin c’est de faire de belles rencontres.

Le ridicule ne tue pas : en as-tu été une preuve ces dernières semaines ?
Comme vous avez pu le voir sur le dernier article, le costume que l’on avait pour la danse de l’anniversaire du CIMA était quelque chose de bien ridicule. Et puis, tomber suite à un choc contre un petit de 14ans au football alors même que je suis gardien, et ne pas s’en relever… Ca a été un peu une humiliation. Fort heureusement, rien de bien grave !


Comment vis tu ton rôle de respo-blog ?
J’aime beaucoup, ça m’éclate. J’adorais écrire quand j’étais petit et c’est un moyen de s’y remettre. Et puis c’est toujours agréable de faire en sorte que les personnes qui ne sont pas avec nous puissent nous suivre quand même. Je regarde régulièrement le nombre de vues sur le blog, je trouve ça marrant et gratifiant de voir qu’en moyenne une soixantaine de personne passe sur notre blog tous les jours. Et puis j’essaye de faire participer tout le monde, de trouver des formats plus agréable pour la lecture, plus divertissants. C’est d’ailleurs pour cela que l’on fait des interviews. J’ai encore plein d’idées d’articles à venir ! Enfin bref, j’y prends du plaisir et j’espère que vous aussi !

Interview réalisée par Lucie Haddad




mercredi 25 juin 2014

Semaine 2 : done

Dimanche dernier, nous avons eu la chance de participer au 24ème anniversaire du CIMA.  La journée a démarré avec une célébration liturgique suivie d'une remise de récompenses aux élèves les plus méritants. Ces moments assez formels ont laissé place à la fête, avec un concert du groupe de musique du centre et plusieurs démonstrations de danse, sur lesquelles certains d'entre nous ont laissé éclater leur talent. Ces danses en costumes péruviens nous resteront longtemps en mémoire ! Les festivités se sont achevées avec un tournoi de football avec les anciens du CIMA.

Mais cet anniversaire fut aussi  l'occasion de constater l'importance du démarchage au cours de la mission. Des membres du  Rotarac ont d'ailleurs répondu présent et cela leur a permis de  s'imprégner  encore plus de l'atmosphère et de l'esprit du centre. Des  personnes importantes ont répondu présent à l'invitation de l'administration, comme le maire de Cieneguilla, qui s'est déplacé pour la première fois au CIMA, ou encore l'ambassadrice canadienne du Pérou et de Bolivie. Cette dernière a été impressionnée par l'action menée ici.
Concernant le démarchage, une des librairies contactées nous a donné un retour positif par mail : cette piste sérieuse compléterait la collecte de livres organisée avec le Rotaract qui sera lancée samedi soir. Nous nous sommes également rendus à Lima à la recherche de  faïence, mais ce démarchage n'a pas été très fructueux : nous sommes  sans cesse renvoyés vers les sièges sociaux ou priés de contacter par mail les personnes compétentes. Notre stratégie de démarchage peut donc être améliorée.

Au CIMA, notre planning d'activités a été approuvé par le directeur. Les ateliers de lecture à la bibliothèque ont commencé : les jeunes ont globalement apprécié, même si les plus turbulents ont causé certaines difficultés. A venir cette semaine : l'atelier cuisine, plus d'animations à la bibliothèque, et un concours sportif sous forme de Koh-Lanta.


Les choses se mettent en place doucement mais sûrement,  nous nourrissons donc des espoirs pour  la suite du séjour.

Gwendal Le Puil














Album Photos


Cledor est prêt pour la première danse de l'anniversaire du CIMA
Les filles aussi !
Deuxième danse réussie avec succès ... et classe!
Gateau d'anniversaire 24ans du CIMA


dimanche 22 juin 2014

Interview n°2 !!!

Nous revoilà, en forme et de bonne humeur, pour la deuxième interview! Aujourd'hui je suis en bonne compagnie. C'est de nouveau une charmante demoiselle. Malgré sa taille réduite elle dispose d'une énergie sans pareille. Bon public, elle rit à toutes les blagues pourries d'un Cledor, des imitations d'une Pauline ou d'un Victor et même aux phrases "extraterrestres" d'un Gwendal. Mais loin d'être passive, elle utilise toute son expérience théâtrale pour donner la réplique et transmettre toute sa joie au reste du groupe. En effet, si une chose la caractérise c'est bien son sourire rayonnant et permanent. Elle est aussi connue pour sa passion pour la "pintura" et son caractère très photogénique.
Vous l'avez reconnue c'est notre (co)respo démarchage, la célèbre Lucie Haddad ou comme elle est appelée ici "Loulou".

Bonjour Lucie
Comment vas-tu ?
Très très bien. La journée est ensoleillée, la vie est belle quoi! En plus, nous avons réfléchi et nous nous sommes mis d'accord sur l'organisation et l'emploi du temps pour la suite de la mission. Donc tout est AU TOP! Vivement l'anniversaire du CIMA!! (ndlr:  l'anniversaire a lieu ce dimanche)

Comment se passe votre séjour péruvien ?
Très très bien. Je trouve vraiment qu'on forme une belle équipe, on est très soudés et on se marre bien. C'est plutôt cool. En plus, je sens que tout se met en place, que les projets avancent... Donc nous sommes très heureux.

Tu as une forte expérience du théâtre et de l'humour: à combien estimes-tu le degré de drolitude du groupe Pérouennais?
Sur une échelle de Richter de 1 à 9: un bon 7 surtout porté par Cledor et Gwendal. En vrai, on rigole beaucoup. Alors certes, nos blagues ne sont vraiment mais vraiment pas drôles, mais ça ne nous empêche pas de nous taper bon nombre de fous-rires!

Et tu peux raconter le plus gros fou rire que tu as eu depuis le début de la mission à nos chers lecteurs ?
Bien sûr! Alors tout d'abord il faut savoir plusieurs choses:
1- J'ai une addiction à la lecture
2- Il était tard le soir (ndlr: 23h, oui c'est très tard pour un Pérouennais), et vraiment avec la fatigue ça donne lieu à certains craquages
3- Autour de nous, déjà certaines personnes dormaient, nous étions donc dans l'interdit
Alors tout s'est passé en revenant de la tienda (ndlr: magasin proche du CIMA qui peut aussi assurer la fonction de bar), j'étais un peu pompette puisque j'avais bu une tisane. Et mon addiction m'a poussée à lire à une telle heure dans mon lit, avec ma lampe frontale bien en place, ce qui attirait tous les moustiques de la pièce autour de mon lit. Laurène, voyant mon allure, devant la situation cocasse et toute la fatigue accumulée, a craqué et s'est mise à rire aux éclats. Cela m'a provoqué un fou-rire immense qui a duré une bonne dizaine de minutes perturbant le sommeil de toutes les personnes présentes. D'ailleurs je tiens encore à présenter mes excuses pour ce malheureux craquage. Je ne peux cependant pas promettre que ça n'arrivera pas de nouveau!

Quelle est l'anecdote qui a marqué ton début de voyage ?
Franchement il y a pas mal d'anecdotes entourant Gwendal. Je pense que la meilleure réside dans le fait qu'il apprenne son allemand (ndlr: qui n'est sa LV3 que depuis 1an) au Pérou, ce qui est assez paradoxal.

Où en êtes-vous dans l'avancée de vos projets ?
Bon on va le répéter mais vraiment on est satisfaits de réussir à instaurer un film hebdomadaire dans le cinébus. Et nous sommes ravis d'avoir fini le rangement de la bibliothèque! Pour moi qui suis passionnée de lecture, le vrai challenge commence : celui de leur apprendre à aimer lire! Pour cela , nous allons réaliser deux ateliers par semaine dans la bibliothèque: l'un pour encourager l'imagination des enfants et l'autre pour étudier la culture des autres pays. 


Et puis les plus beaux moments sont à venir ! On va enfin pouvoir organiser nos activités et nos ateliers! Et nos esprits débordent d'imagination: on pense organiser une course d'orientation, un karaoké, des ateliers bibliothèques et cuisine, une après-midi sportive sous la forme d'un Koh Lanta ou même un  "CIMA a un incroyable talent".

Comment vis-tu ton rôle déterminant de (co)respo démarchage ?
Très bien, même si mon rôle est à relativiser! Tout le monde démarche et prend à cœur cette mission. Ca me facilite grandement la tâche!

Et comment se passe la collaboration avec Laurène, travailleuse germaniste assidue ?
Catastrophique! Elle n'a pas daigné faire d'effort. Elle n'est toujours pas capable de prononcer un mot d'espagnol... C'est vraiment difficile... (rires)
En vrai, tout se passe bien, il n'y a rien à signaler si ce n'est que je m'entends très bien avec Laurène et que je suis ravie de collaborer avec elle.
(Laurène : Ooooooooooh c'est trop  mignon)

Et où en est le démarchage ?
Il y a eu les satisfactions que l'on ne va pas vous répéter avec la Universidad del Pacifico et le Rotary Club. La fin de semaine a plutôt été marquée par la prise de contact par mail avec des libraires, des universités et des supermarchés. Dès lundi nous allons reprendre le démarchage à Lima pour essayer de récupérer de la faïence pour le projet mosaïque. En bref, tout se déroule parfaitement.

Quelle est ta relation avec les jeunes du CIMA ?
L'approche a été facile. Les jeunes du centre sont très ouverts et curieux, il est donc facile de les aborder. Certes il y a quelques petits préférés mais toutes les rencontres que nous faisons sont belles. C'est vraiment la meilleure partie de notre mission. Et puis ces derniers jours j'ai même réussi à briser la glace avec les plus grands!
Dans tous les cas je suis fascinée par leur joie! Ils ont une vie pas évidente et pourtant ils réussissent à garder le sourire et à vouloir se battre. C'est en voyant cela que nous réalisons vraiment que nous vivons une expérience unique tant ils sont capables de nous apporter sur le plan humain.
 

Un mot pour la fin ?
En ce 20 Juin (ndlr: jour de l'interview) , je souhaite un très bon anniversaire à ma maman! Je l'embrasse de tout mon cœur! En espérant que cette mission  que l'on réalise pour ces enfants soit un beau cadeau pour elle!


Merci beaucoup pour ton interview Lucie ! Nous souhaitons une bonne continuation à vous tous de la part de tous nos lecteurs.
Nous reviendrons au plus vite pour vous donner des nouvelles des Pérouennais 2.0 !
Besos

PS: Vamos Francia! Gracias para este victoria!!! La Copa para nosotros!!!


jeudi 19 juin 2014

Bilan de la première semaine de mission

Voila maintenant plus d'une semaine que nous avons débuté notre mission auprès du centre CIMA et nous pouvons établir un premier bilan de nos actions au cours de ces huit jours.


Premièrement nous pouvons être satisfaits de l'avancée de notre démarchage auprès d'institutions susceptibles d'aider le centre. Celui-ci est en bonne voie. Ainsi, nous avons repris contact avec le Rotary Club de Lima qui nous a assuré le soutien du club dans la création d'un nouvel espace modernisé d'hydroponie au CIMA. A cet effet, elle nous a donné pour mission d'effectuer une étude de marché auprès des commerçants de Cieneguilla afin de trouver un juste positionnement pour la vente des fruits et légumes du CIMA en ville. La rencontre avec la responsable solidarité de la Universidad del Pacifico a elle aussi été fructueuse puisqu'elle devrait conduire à l'envoi régulier de volontaires venant de l'université afin d'effectuer des missions courtes au CIMA. L'anniversaire du centre qui se déroule dimanche est d'ailleurs une belle opportunité qui nous permet de convier ces deux partenaires à venir découvrir un peu plus le centre en participant aux festivités. Toutefois quelques déceptions sont aussi à souligner en matière de démarchage, notamment en ce qui concerne les librairies de Lima. Après en avoir visité plusieurs, nous réalisons que les livres constituent ici des biens de luxe, souvent importés et dont les prix sont  proches voire supérieurs à ceux de France. Ainsi, il faut compter 75 NS (environ 20 euros) pour une B-D d'Astérix et Obélix en espagnol ! Les librairies nous renvoient de façon systématique à de lointains contacts au sein des directions commerciales et marketing de leurs sièges: pas facile de traiter directement avec le bon interlocuteur.



Notre action au sein du centre CIMA suit elle aussi son cours. Régulièrement les volontaires accompagnent les enfants allant à l'école située à une vingtaine de minutes à pied. La journée est ensuite rythmée par le nettoyage et le rangement de la bibliothèque, assez fastidieux du fait de son état ; sa rénovation ainsi que l'apport de nouveaux ouvrages est un de nos projets principaux pour le centre. Nous constatons néanmoins combien il est difficile de nous intégrer aux activités des enfants et nous sommes souvent "réquisitionnés" par les tuteurs du centre afin d'effectuer divers travaux de réhabilitation (la peinture met les nerfs de certains à rude épreuve!). Pour pallier cette difficulté, nous avons décidé de mettre en place un calendrier ajustable des activités que nous souhaitons animer régulièrement avec les enfants. Parmi celles-ci, un atelier cuisine hebdomadaire.
Rangement de la bibliotheque de l ecole

Ces derniers jours, toute l'activité du centre est concentrée pour la préparation du week-end assez spécial qui s'annonce, avec les festivités liées à l'anniversaire du CIMA. Encore de la joie et des sourires en perspective, et plein de choses à vous raconter !

Victor Bourgoin












Album photo:

La fogata pour le depart de Marion, volontaire au cima depuis 2 mois


Leonel: un niño del Cima

lundi 16 juin 2014

1ere interview: Bilan de ces 4 premiers jours

Je suis aujourd'hui avec une personne qui a su rester humble malgré les fortes responsabilités qu'elle a sur les épaules. Loin d'avoir pris la grosse tête, elle a su rester accessible. En effet, elle est à l'écoute de tout le monde afin de trouver les meilleurs compromis pour pouvoir prendre les décisions les plus adaptées aussi bien pour le groupe Pérouennais que pour le Cima. Elle est en plus incollable en espagnol. La plupart des personnes croient même qu'elle a ses origines en Espagne tant son accent, sa grammaire, son vocabulaire paraissent infaillibles. Ainsi, elle apparaît comme un élément clé pour le démarchage d'entreprise.  Au delà de son Espagnol, la plupart la reconnaisse par son fameux "Vale. " ou même par ses cheveux après une bonne douche froide. Vous l'avez donc reconnu, je suis en présence d'Emilie Béal responsable de la mission 2014 qui va vous présenter l'arrivée et les premières impressions des Pérouennais 2.0



Bonjour Emilie,
Tout d'abord commençons simple, commençons bien: Comment vas tu ?
Je vais très bien. Je trouve que nous vivons des aventures passionnantes et instructives. Le premier jour a été un peu difficile car avec le décalage horaire et les 14 heures de vols, nous étions un peu fatigués. Mais on s'en est rapidement remis et nous nous habituons très vite au rythme de vie. Nous avons d'ailleurs découvert des facultés insoupçonnées à se lever tôt (ndlr: les Pérouennais se lèvent à 5h45).


Quelle est ta première impression du Pérou ?
J'ai été surprise par l'aspect des montagnes au Pérou. Elles sont vraiment très imposantes et rocailleuses. Elles ne ressemblent pas du tout aux montagnes françaises. Mais le Pérou c'est surtout un pays avec une forte population et une très grande inégalité entre les différentes classes sociales. Ce fort contraste nous  a frappé lorsque nous sommes allés démarcher l'université del Pacifico puisque c'était la première fois, où nous avons vu les classes les plus aisées au mode de vie occidentales. C'était totalement contradictoire avec ce que nous avons vu jusqu'ici, la pauvreté qui paraissait omniprésente à Lima.


Et ta première impression du CIMA ?
J'ai été touchée par l'accueil de l'ensemble du personnel et des enfants toujours à nous remercier de notre venue et très attentionnés à notre égard . D'autant plus que le CIMA reste un centre où les enfants ont un passé difficile et se contentent de peu.


Comment vit le groupe Pérouennais ?
C'est  un groupe qui se connaissait peu au début car nous n'avions pas eu vraiment l'occasion de passer du temps ensemble avant notre départ. Mais les liens se sont vite soudés aux dernières réunions, pendant le trajet et encore plus au CIMA.
En plus , tout le monde joue le jeu et essaye de s'adapter à la culture péruvienne car cela nous tient à cœur. Cela se traduit par du football, de la danse avec les enfants, nous faisons les mêmes ateliers qu'eux pour pouvoir leur parler, nous goûtons aussi à la cuisine locale qui est vraiment bonne.

D'ailleurs en parlant de plats typiques, qu'avez vous mangé ?
Du riz et des patates ! (rires)
Non plus sérieusement , nous avons goûté au poulet à la brasa*, du papa a la huancaina**, et au jus de maracuya. C'était vraiment très bon !



Bon, passons à l'avancée de votre mission : où en êtes vous dans vos différents projets ?
Bon alors tout d'abord le Cinébus: Il fonctionne grâce à un vidéoprojecteur que nous avons récupéré en France et transporté de Paris à Lima. Nous avons ensuite effectué les branchements et fait le nettoyage du Cinébus. Il reste quelques détails à régler mais a priori il est très probable qu'un film, que nous avons acheté hier, soit diffusé demain. Ce serait la première fois depuis plus d'un an et nous serions donc ravis que ce projet soit mené à son terme si vite.
Ensuite il y a la bibliothèque, nous avons commencé ce matin le tri des livres et le rangement/nettoyage. Nous allons essayé de démarcher des librairies dans le quartier de Miraflores Lundi afin d'obtenir des livres plus adaptés que ceux qui y sont actuellement. Affaire à suivre...
Au niveau de l'éducation, nous avons eu plusieurs rendez-vous dont un prémice de partenariat avec l'Universidad del Pacifico: un éventuel stagiaire pourrait s'occuper de la recherche de fond pour le CIMA durant l'année et des étudiants de l'université pourraient intervenir au CIMA pour donner des cours de soutien. Nous allons continuer à essayer d'établir ce type de partenariat.


As tu une anecdote à raconter ?
Ah oui ! Nous avons voulu retirer de l'argent hier dans les banques péruviennes. Comme nous sommes étrangers il a fallu présenter passeport et carte bancaire pour retirer des sommes importantes. Le retrait nous a été refusé car les noms figurants sur le passeport et sur la carte bleue "n'étaient pas identiques" juste parce que sur la carte bleue étaient écrits Mle Emilie Beal et ils ont considéré que le Mle étaient une partie du prénom. Et comme sur le passeport, il n'est pas écrit Mle, ils ont considéré que ce n'était pas la même personne...

Merci beaucoup Emilie. Nous vous souhaitons une bonne suite de mission.
Nous reviendrons au plus vite pour un nouvel article et/ou interview!
Besos
* Pollo a la brasa: poulet rôti à a broche servi avec un tas de frites
** Papa a la huancaina: pommes vapeur recouvertes d'une sauce jaune à base de fromage frais, d'oeuf et de piment jaune


"La chance ne fait pas tout. Tout se construit pas à pas, qu'il s'agisse d'amitiés ou d'opportunités. Barbara Bush 

PS: Excusez-nous, nous n´avons pas pu poster l article plus tot, Internet ne fonctionnant plus au centre depuis jeudi soir :)

jeudi 12 juin 2014

L'aventure a commencé

Et oui, on s'était donné un rendez-vous ce Mardi 10 Juin, à 14 heures, à Orly. Quelle joie nous avons ressentie lorsque nous avons décollé 3 heures plus tard sous une pluie qui nous a rappelé notre doux quotidien rouennais.

Suite à une escale madrilène, nous avons repris notre trajet vers le Pérou. Il y avait encore 12 longues heures de vol qui nous attendaient. Vous avez dit longues ? Pas vraiment lorsque que comme Laurène ou Lucie vous avez cette merveilleuse faculté de dormir 11h59 sur 12h ou si comme PEG vous réussissez à faire flamber la banque au blackjack pendant deux heures, sous les yeux ébahis de Gwendal, sur un jeu plus que moyen de la célèbre compagnie aérienne Air Europa. 

Enfin bref, nous sommes arrivés à 5h30 à l'aéroport de Lima, un peu fatigués mais surtout surexcités et fascinés par l'aventure dont on fait partie. Javier, notre gentil chauffeur réservé par le CIMA, nous a fait découvrir les rues et la conduite péruvienne. Et c'est déjà un sacré dépaysement!

Puis à 10 heures nous sommes arrivés au centre, très bien accueillis par la direction du centre et les enfants alors présents. Nous avons très vite enchaîné sur une réunion avec Jean-Louis Level, fondateur du CIMA, et Jorge, directeur du centre, afin de poser les bases de notre séjour ici et nous expliquer ce que l'on attend de nous. Autant dire que l'on a très vite compris l'importance de notre rôle en terme de démarchage tant la situation économique et la notoriété du centre sont à améliorer. 

De même, nous avons rencontré Marion, volontaire depuis deux mois en tant qu'éducatrice qui nous a partagé son expérience. 
Les contacts avec les enfants ont commencé par de simples sourires, puis il y a eu les premières discussions et dès la fin de la journée nous avons dansé et joué au football avec eux. Nous comprenons alors très vite le rôle de modèle que nous avons envers eux tant ils semblent joyeux de pouvoir partager quelques moments avec nous.

Aussi la première journée a été très mouvementée et fatigante. Autant dire que la fatigue nous a vite rattrapés, puisque tout le monde était dans les bras de morphée dès 21h. 

A l'heure actuelle, le mot d'ordre est de réfléchir à l'action que nous pouvons mener. Avec le projet de mosaïque, la rénovation du ciné-bus, le nettoyage de la bibliothèque, l'établissement de nouveaux axes de communications pour le centre... nous comprenons très vite à quel point la mission promet d'être formatrice et intéressante!

Sur ces quelques mots, nous vous laissons et reposterons sur le blog au plus vite.

Besos 

"Il n'avait pas de gîte, pas de pain, pas de feu, pas d'amour; mais il était joyeux parce qu'il était libre" Victor Hugo

lundi 9 juin 2014

J-1 : It's time to go

Le moment fatidique arrive. Le départ c'est bientôt, le départ c'est demain. Dans quel état sommes-nous ? Il n'y a pas vraiment de mots pour le décrire. C'est un mélange d'excitation, de stress, de joie, de peur... Car oui nous allons découvrir un autre monde, dépourvu de ses aspects touristiques. Quoi de plus fascinant ?! Seulement cela est aussi synonyme de perte de confort, d'images de personnes dans des situations difficiles... Partir en mission c'est voir des choses dont on se souviendra toute notre vie. Nous nous en doutons tous, cette mission  nous changera. C'est une expérience dont on apprendra énormément d'un point de vue humain mais aussi professionnel. C'est pourquoi, nous tenons d'ores et déjà tous à remercier Ayud'Art, ESC Sans Frontières et le CIMA de la confiance et de l'opportunité qu'ils nous offrent. Car une chose est sûre, cette mission est une chance. À nous de la saisir. Que l'on soit au centre CIMA, en démarchage d'entreprise ou bien même au sommet du machu picchu... Il y aura toujours quelque chose à retenir, à apprendre. Nous ferons tout pour ne pas vous décevoir et venir en aide à ces enfants qui n'ont pas une vie facile

Nous sommes 8 étudiants, 8 pérouennais et durant cette mission nous avons tous un rôle majeur. Personne ne sera mis de coté. La preuve, pour confirmer notre engagement nous avons tous accepté un poste, une tâche à effectuer.

Emilie: Responsable mission
Clédor: Vice responsable mission
Victor: Co Responsable Trésorerie
Gwendal: Co Responsable Trésorie
Lucie : Co-Responsable démarchage


Laurène: Co-Responsable démarchage



Pauline: Responsable photo/vidéo
                                                             
                                                                          Pierre-Etienne: Responsable Communication





Visitez le blog aussi souvent que vous le pouvez. Nous ne pouvons pas vous garantir qu'un article sera posté tous les jours, loin de la (Surtout les deux dernières semaines durant lesquelles il faudra lutter pour trouver une connexion viable). Mais nous ferons tous ce que nous pouvons pour vous tenir régulièrement au courant des avancées de la mission.


Besos.

"La vie est un défi à relever, un bonheur à mériter, une aventure à tenter" Mère Teresa

dimanche 1 juin 2014

J-11: Présentation de la mission

Bonjour à tous!
Tous s’accélère: la pression monte, l'excitation et l'attente encore plus. Les préparatifs de mission avancent à grande vitesse. À une dizaine de jour du départ, nous souhaitions vous faire part de l'avancée de cette mission.


Présentation de la mission

Dates : 10 juin – 31 juillet
Durée : 7 semaines
Lieu : Pérou

ESC Sans Frontières intervient chaque année au CIMA : le Centre D’Intégration pour Mineurs Abandonnés. Ce centre se situe à Cieneguilla, dans la banlieue est de Lima, au Pérou. Son objectif est de permettre aux enfants des rues de se réinsérer socialement et professionnellement.
Au sein du CIMA, une centaine de jeunes sont pris en charge, logés etnourris. Ils retrouvent un foyer et réapprennent à vivre au sein d’un groupe. Surtout, le centre prend en charge leur éducation et leur assure une formation complète et polyvalente. Les enfants sont scolarisés et suivis de très près par des tuteurs. Ils suivent des ateliers d’informatique, de travaux manuels, d’agriculture, mais aussi d’art, de musique et de sport.
Les objectifs d’ESC Sans Frontières sont les suivants :
  • Participer activement à la vie du CIMA en assurant le bon déroulement des ateliers et en assistant les tuteurs dans leurs tâches
  • Développer des projets de long terme qui puissent continuer de profiter au CIMA en notre absence (ex : en 2013, rénovation complète de l’espace agricole du centre)
Cette année, le projet central consistera en la rénovation de la bibliothèque du centre et du matériel didactique utilisé.
  • Démarcher des entreprises et entretenir les relations avec nos partenaires locaux afin d’obtenir des financements et de faire connaître le CIMA.
Il s’agit là de la première phase de notre mission. Elle dure environ 5 semaines et se tiendra du 11 juin au 13 juillet.


A la fin de cette première phase, les membres d’ESC Sans Frontières entreprennent alors un tour du Pérou, au cours duquel ils seront amenés à visiter plusieurs villes, dans lesquelles ils séjourneront trois à quatre jours : Cuzco, Arequipa, Puno.
L’objectif est de démarcher des artisans péruviens afin d’acheter une partie de leur production pour ensuite la revendre en France pendant le reste de l’année. Les bénéfices de ces ventes servent exclusivement à financer nos projets en faveur du CIMA.
Cette deuxième phase dure environ 2 semaines. Elle se tiendra du 14 au 30 juillet.

L'avancée de la Mission


Les objectifs de la mission ont un peu évolué, le centre ayant évoqué de nouveaux besoins qui leur apparaissent dorénavant prioritaires tels la formation et la santé des enfants. Il conviendra alors d'axer notre démarchage sur ces domaines afin de pouvoir obtenir des aides dans ces deux domaines la.
Il nous est aussi demandé de trouver un moyen d'entretenir et de réparer les toits de l'atelier de culture "hors sol" et du service de recyclage des eaux. 

Atelier de culture "hors sol"

Atelier de recyclage des eaux 

Nous portons aussi dorénavant un nouveau projet: celui d'organiser un concours de dessin dont le meilleur sera sélectionné pour être réaliser sur un mur du centre. À priori, cette fresque devrait être d'une taille d'environ 3x1.5m. C'est selon nous un moyen d'encourager la créativité des enfants et de les sortir de leur quotidien. Dans cette optique, nous avons démarché des entreprises d'arts créatifs à Rouen et obtenu la promesse de don de 2kg de mosaïque. Et les recherches continuent.

Nous avons aussi récupéré des pulls et t-shirts qui étaient dans les sous sol de l'école. Ils seront distribués aux enfants du centre.

En ce qui concerne la deuxième partie du trajet, nous avons tracé notre itinéraire prévisionnel
- CIMA : Arrivée le 11 juin, départ le 16 juillet. (départ : entre 11h et 16h, nuit dans le bus jusqu’à 
Cuzco ) 
- Machu Picchu : 19 juillet
- Puno : 20 juillet. 
- Arequipa : ?? 
- Escale à Nazca/Ica
- Retour Lima : 29 juillet. 
- Départ : 30 juillet. 


Voila, ce qu'il en est pour le moment. Nous reviendrons très vite vous donner encore plus de détails à propos de la mission. 
À très bientôt. Plus en forme et motivés que Jamais !

Sur les chantiers de ces valeurs toujours neuves, pour ces combats de chaque jour qui se nomment liberté, égalité, fraternité, aucun volontaire n'est de trop
François Mitterand